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Pourquoi on ne vient pas danser, on ne sourie pas, arrête
Pourquoi on reste dans notre coin, avec ou sans l'assiette
J'ai créé un froid, c’est rien, ça a cassé la fête
La prochaine fois, faudra brûler la fête
Ils écoutent de la musique ethnique, avec leurs sapes ethniques
On se croirait à Ethniqueland, c’est véridique ?
j' me demande
Ce pays n'existe qu'ici, où les fantasmes abondent
Ils l'ont construit brique par brique, voudraient que je m'y rende
Mais quand ils partent vraiment, dans un de ces lieux du moment
Ils se plaignent du changement, face au délire de leur pensant
Alors ils recommandent, soirée sur thème d'Orient
Où tout l' monde applaudie ce que personne n'entend vraiment…
Laisse les danser, avec leur t.shirt Che Guevara et Abu Jamal
La fashionerie prend sa source dans ce canal
De la misère, et de l’anti-maille
Puis s’inscrit sur t.shirt de bourges, à la santé du capital
Le tiers monde est mauvais, mais t’y étais cet été
Montrant ton bon côté, ta monnaie, pour ton biz de jumbé
Vive leur beuh d'ailleurs, vive leur révolution
A vivre un peu loin d'eux, plus proche de ta télé
Beaucoup de métèques dans ce jeu aiment être le talisman
Des ethnophileuses et ethnophileux ; en mal d'Orient
Chacun y trouve son compte, et au bout du compte c'est si bon
Qu’ tout l' monde applaudi, ce que personne n'entend vraiment…
Regarde l'autre qui parle plus qu'il pense, il séduit
Car il a le poster de Fela, et l'autographe de Femi
Grâce à son assurance, tout le monde bloc sur son récit
Son débit sympa, son avis d'expert réduit
Réduit à ça est le tiers monde, la critique reste de bronze
Et les conneries abondent, se vendent surtout après le onze
L'Islam en best seller inonde les lumineux plateaux des songes
Où l'audimat éponge conneries et mensonges
Dans cette saveur d'amour - haine, les livres prennent leur élan
Certains mots font peur, la peur fait l’argent
Le savoir fuit l'horizon, stoppé par cette queue d' poisson
Et tout le monde applaudi, ce que personne n'entend vraiment…
Consommer et se consumer sont devenus les seuls drames
Des pays riches qui s'emmerdent, dans leur monde en hologramme
Seul souci, trouver une identité palpable
Loin d’une vie plastique, taillée dans un pseudo- drame
Génération télé point com, mal d'identité
Chacun veut être son propre héros dans un succès
A faire rêver, un drame à faire chialer,
Parce que les seuls soucis ne sont que plaisirs à couver
Bien loin de là, les feux, les guerres, les sangs
Projetés dans l’arène plasma, apaisent nos distractions
C'est de l'autre côté de l'écran, à l'autre bout des continents
Et tout l' monde applaudi, Ce que personne n'entend vraiment…
Avec ma tête de métèque, j'attire les ethnophileux
A défaut d'attirer les envieux, les ventes, les skyrockeux
Ils me veulent comme leur bifteck, à force c'est horripileux
De converser avec ces malotrues
Du haut de leur école de commerce, disent comment je dois être heureux
Pour eux, mon rap est boutonneux, macère dans son pue de sérieux
Trop rugueux, face à un public heureux
Personne ne voudrait rentrer dans le jeu
Et quand changera le vent, ils me diront, mec soit plus militant
Maintenant qu' les gens, veulent du grand, du hardcore et du conscient
Ce qui fait peur c'est que dans un sens ils ont leurs raisons
Vu que tout l' monde applaudi ce que personne n'entend vraiment…
lundi 2 mars 2009
Mi mÜstache chtÜ...
Publié par ölive.. à 21:26
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